Qualité et résolution de problèmes, ces piliers de l’excellence française

Insuffler une nouvelle vie à l’industrie française signifie-t-il faire table rase du passé ? Antoine Toupin, Alumni OPEO, et David Machenaud, Directeur associé OPEO, rappellent que la renaissance industrielle de la France doit, au contraire, s’appuyer sur ses fondamentaux pour se différencier à l’échelle mondiale : sa maîtrise de la qualité et de la résolution de problèmes.

Lisez la tribune d’Antoine Toupin et David Machenaud

Renaissance industrielle, un impératif pressant

La nécessité d'une réindustrialisation française n'a jamais été aussi palpable.

Pandémie de COVID-19, tensions géopolitiques exacerbées, pénuries des matières, concurrence mondiale et exigences environnementales ont mis en lumière l'importance vitale d'une industrie forte et résiliente.

Mais, les statistiques révèlent un tableau troublant pour l’industrie française : entre 1995 et 2015, la France a perdu près de la moitié de ses usines. Dans un contexte d’annonces présidentielles, appelant à accélérer la réindustrialisation de la nation, Antoine Toupin et David Machenaud apportent leur expertise sur la façon dont la France peut et doit revitaliser son industrie pour assurer son avenir.

Qualité et résolution de problèmes : les fondations de l'excellence

Dans cette quête de renaissance industrielle, les perspectives d’Antoine Toupin et David Machenaud offrent une vision pragmatique où qualité et résolution de problèmes ne sont pas seulement des concepts, mais des moteurs de changement.

Assurance de la qualité, amélioration continue, innovation et adaptation, réduction des défauts (et donc des retards), satisfaction client, conformité réglementaire, ou encore avantage concurrentiel…

La maîtrise des processus de qualité et les compétences en résolution de problèmes dépassent les aspects de la gestion opérationnelle pour constituer de véritables piliers stratégiques qui soutiennent l’excellence, l’innovation et la compétitivité du secteur.

On comprend mieux alors comment ces deux piliers forment la base d’un renouveau industriel solide et durable.

 L'expertise française dans la résolution de problèmes

« Coup de chance ! », estiment les auteurs : la France possède une compétence distincte en matière de résolution de problèmes.

Enracinée dans la formation rigoureuse de ses ingénieurs et dans son histoire industrielle, notamment dans le secteur automobile, l'approche pragmatique des ingénieurs français, combine théorie et pratique pour résoudre des problèmes complexes.

Maintenir et améliorer la qualité de production en est une application parmi d’autres. La maîtrise des approches telles que le QRQC (Quick Response Quality Control) permet une réaction rapide et efficace face aux défis de production pour assurer la conformité des produits et la satisfaction client.

Cette méthode d’analyse rigoureuse incarne l'amélioration continue, un principe fondamental de l'industrie française.

En clair, la France possède une expertise différenciante aux yeux du monde et doit cultiver ce terreau fertile, chérir cet ancrage métier, si elle veut relever les défis qui l’attendent.

Et en parlant de défi, justement, le prochain consiste à intégrer nos compétences historiques avec les avancées technologiques. Cette « hybridation technologique », comme l’appellent les auteurs de la tribune, est une nécessité pour l’industrie française.

L'hybridation technologique : une nécessité pour l'industrie de demain

La transformation digitale de l’industrie n'est pas qu’une tendance, c'est une révolution nécessaire.

Pourquoi ?

Parce que les raisons d'intégrer les technologies numériques dans nos processus industriels sont aussi nombreuses que vitales pour notre industrie.

Une raison majeure étant que le digital est un « enabler » : il décuple les capacités de l’industrie et ouvre de nouvelles voies pour améliorer la qualité et accélérer la résolution de problèmes.

La tech permet, entre autres, de :

• Répondre à l’impératif d’efficacité,
• Faciliter une approche personnalisée de la production grâce à la collecte et à l’analyse de données,
• Favoriser la transmission d’informations entre terrain et management, 
• Paver la voie de nouvelles possibilités (production additive, par exemple),
• S’adapter aux perturbations des chaînes d’approvisionnement,
• Optimiser l’utilisation des ressources et réduire les déchets,
• Etc.

En clair, il s’agit d’implémenter la tech pour renforcer la maîtrise des processus qualité qui, à leur tour, améliorent la qualité.

Mais prendre le virage digital offre aussi, et surtout, l’occasion de réancrer l’humain et les compétences métiers dans les process.

Humanisation et autonomisation à l’ère du numérique

Au cœur de la révolution numérique industrielle se trouve un changement majeur : un recentrage sur l’humain et une plus grande autonomie des opérationnels.

Parce qu’elle favorise la transparence et la collaboration, l’intégration du digital renforce la communication entre le terrain et le management.

Vu à travers ce prisme, la technologie dépasse alors sa fonction de résolution de problèmes pour incarner un vecteur d’apprentissage organisationnel et de mémoire collective.

L’approche QRQC illustre notamment comment la tech redéfinit les rôles, et comment elle favorise une culture axée sur la valeur ajoutée et l’initiative individuelle.

La néo-industrie française naîtra d’une approche humaine et responsabilisante.

C’est cette synergie entre compétences traditionnelles et innovations numériques qui positionnera la France au premier plan de l’ère industrielle moderne.

 L'appel à l'action d'Antoine Toupin et David Machenaud

En résumé, alors que la transformation digitale et les défis environnementaux redéfinissent les règles du jeu, la réponse de la France doit être aussi efficace qu’audacieuse.

Antoine Toupin et David Machenaud lancent un appel à reconsidérer les enjeux de développement de l'industrie pour valoriser notre héritage unique et relever les défis actuels.

Pour eux, rénover l'industrie passera par la fusion de principes éprouvés avec des pratiques modernes pour créer une industrie robuste, innovante et durable.

En plaçant la qualité et la résolution de problèmes au centre de nos efforts, nous pouvons non seulement revitaliser notre industrie, mais aussi établir un modèle d'excellence française de renommée mondiale.

La France est-elle prête à emprunter le chemin d’une réindustrialisation réussie ?

Tribune complète disponible ici